Octobre rose par WOA Cameroun
Octobre, un mois pour sensibiliser au cancer du sein
Voir l'action de WOMEN OF AFRICA Cameroun
La majorité des décès (269 000) ont lieu dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où la plupart des femmes atteintes d'un cancer du sein sont diagnostiquées très tardivement du fait essentiellement de l'absence d'information sur le dépistage précoce et de l'accès insuffisant aux services de santé. Une situation qui peut changer radicalement si des programmes de santé publique appropriés sont mis en place.
C'est l'affaire de tous
Chaque année, le mois d'octobre est, dans les pays du monde entier, un mois consacré à la sensibilisation au cancer du sein, afin d'attirer une plus grande attention sur la maladie, de favoriser la prise de conscience, et d'accroître le soutien apporté au dépistage précoce et au traitement ainsi qu'aux soins palliatifs de la maladie.
Il y a chaque année près de 1,38 million de nouveaux cas et 458 000 décès dus au cancer du sein (IARC Globocan, 2008). Le cancer du sein est de loin le premier cancer chez la femme à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement. L'incidence du cancer du sein progresse régulièrement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire du fait d'une plus longue espérance de vie, de l'augmentation de l'urbanisation et de l'adoption des modes de vie occidentaux.
À l'heure actuelle, on ne dispose pas de connaissances suffisantes sur les causes du cancer du sein, aussi le dépistage précoce de la maladie reste le principal moyen de lutter contre la maladie. Lorsque le cancer du sein est dépisté à un stade précoce, et si un diagnostic et un traitement appropriés sont disponibles, il y a de fortes chances qu'il puisse être soigné. À l'inverse, s'il est dépisté tardivement, il est fréquent que le traitement curatif ne soit plus possible. Dans de tels cas, les soins palliatifs, qui permettront de soulager la souffrance des patients et de leurs familles, sont nécessaires.
"Octobre rose, un mois pour sensibiliser."
L'Afrique est le continent avec le plus grand taux de mortalité par cancer du sein chez la femme.
Des programmes de dépistage pour identifier le cancer de sein à un stade précoce comme la mammographie sont maintenant disponibles dans de nombreux pays.
Cependant, les trois quarts des décès par cancer de sein surviennent dans les pays en voie de développement. Les ressources nécessaires pour prévenir, diagnostiquer et traiter - tous les cancers en général et le cancer de sein en particulier - y sont sévèrement limitées, voire inexistantes.
Des patientes de plus en plus jeunes
Autre source de préoccupation : les spécialistes observent ces dernières années en Afrique un rajeunissement de l'âge des femmes lors de la survenue d'un cancer du sein par rapport à d'autres continents. Selon l'OMS, la moitié des femmes qui meurent de la maladie en Afrique subsaharienne ont moins de 50 ans.
Le problème touche aussi particulièrement la Tunisie, où 3 500 nouveaux cas et 700 décès sont recensés chaque année. À Tunis, la cancérologue Leyla Mchala accueille des patientes qui ont désormais la trentaine. Pour cette chirurgienne, l'explication est à chercher du côté des changements alimentaires et d'un mode de vie "moins sain" que par le passé. Près de 45 % des cas surviennent avant 50 ans dans ce pays qui multiplie pourtant les campagnes de prévention.
Selon l'OMS, la plupart des efforts de sensibilisation se concentrent encore trop sur les capitales et les grandes agglomérations. Des progrès restent à faire dans les zones rurales africaines pour réussir à atteindre les femmes les plus isolées.